LES TITRES DU COMITHÉS LECTURE

Ce vendredi 2 septembre, le comithés lecture s'est déroulé à la médiathèque et a fait sa rentrée. Dans une bonne ambiance, chacun a pu partager ses coups de coeur littéraires ou simplement écouter les autres participantset glaner des idées de lecture. Vous trouverez ci-dessous les titres évoqués lors de ce thé-lectures.
- La maison dans les dunes. Vonne Van Der Meer.
Les vacanciers se succèdent, leurs histoires défilent et transforment la maison en théâtre de vie. Un couple répare son amour, une femme en pleine convalescence retrouve goût à la vie. Les destins se construisent ou se déchirent sous la pulsion des embruns.
- L'anarchiste qui s'appelait comme moi. Pablo Martin Sanchez.
Un jour de désœuvrement, Pablo Martín Sánchez tape son nom dans un moteur de recherche. Par le plus grand des hasards, il se découvre un homonyme au passé héroïque : un anarchiste, condamné à mort en 1924. Férocement intrigué, il se pique au jeu de l’investigation et cherche à savoir qui était… Pablo Martín Sánchez le révolutionnaire. Happé, l’auteur se fond dans cette destinée tourbillonnante et picaresque, alternant le récit d’une épopée révolutionnaire dans le Paris des années 1920 où les faubourgs de Belleville abritent d’ardents imprimeurs typographes, et celui d’une jeunesse aventureuse en Espagne jusqu’à les faire converger en un dénouement… tragique. Épique, virevoltant, espiègle et foisonnant, L’anarchiste qui s’appelait comme moi dresse le portrait à la fois réaliste et rêvé des utopies montantes du tournant du XXe siècle, dans l’esprit des grands romans populaires où l’amitié, la trahison, l’amour et la peur sont les rouages invisibles qui font tourner le monde.
- Le radis de crystal. Mo Yan
Dans l’univers fruste d’une campagne chinoise, un enfant vagabond qui ne communique jamais par la parole s’émeut d’une caresse, d’un crépitement, de brèves émotions furtives : à travers son regard, les sons, les odeurs, les matières et les couleurs prennent une intensité poétique poignante. En un monde d’adultes terre à terre, les descriptions de Mo Yan sont encore plus charnelles et émouvantes et les rapports entre les humains décrits dans leur plus grande tendresse comme dans leur plus grande cruauté."
- Cités à la dérive. Stratis Tsirkas.
Printemps 1942, l'armée allemande est aux portes de Moscou et de Leningrad. Au Proche-Orient, la Grèce est occupée. Manos Simonidis, jeune sous-lieutenant idéaliste exilé à Jérusalem, brûle d'envie de reprendre les armes pour sauver sa patrie de l'Allemagne nazie. Planqué dans le grenier d'une pension qu'il ne quitte qu'à la nuit tombée, il nous embarque dans une Jérusalem cosmopolite, politique et sensuelle.
- L'espérance est ma patrie. Franck Pavloff
Dans le train qui le mène à Narva, au nord-ouest de l'Estonie, le généalogiste Stig Nyman, dépêché depuis Stockholm, espère retrouver la trace d'un certain Toomas Luutos. Né dans cette même ville en 1918, ce collectionneur et faussaire de génie a laissé un héritage conséquent, et seule une recherche successorale dira s'il a des descendants.
En plongeant dans sa généalogie, Nyman découvre l'histoire tourmentée d'un pays qui fut un des terrains de bataille du XXe siècle, passé du joug nazi à la domination soviétique, territoire à l'identité fluctuante et aux frontières poreuses, dont le legs pèse autant que celui d'un père à ses enfants, même par-delà la mort.
-La chair de sa chair. Claire Favan
L'amour maternel est infini dit-on...
Moira O'Donnell, derrière le feu des boucles rousses et l'énergie inépuisable, est une femme qui lutte pour garder la tête hors de l'eau. Ce sont trois gamins livrés à eux-mêmes et autant de boulots cumulés pour les nourrir. Ce sont des pères absents : le premier est incarcéré pour longtemps, croit-elle, et le second s'est suicidé. C'est la solitude d'une mère de famille dure au mal qui se bat, tombe et renaît. Pour ses enfants. Et avec eux. Chaque semaine, elle achète un ticket de loterie en rêvant à une vie meilleure. Mais les services sociaux ont d'autres projets pour elle...
- Femmes en colère. Matthieu Ménégaux
Cour d’assises de Rennes, juin 2020, fin des débats : le président invite les jurés à se retirer pour rejoindre la salle des délibérations. Ils tiennent entre leurs mains le sort d’une femme, Mathilde Collignon. Elle est accusée d’un crime barbare, qu’elle a avoué, et pourtant c’est elle qui réclame justice. Dans cette affaire de vengeance, médiatisée à outrance, trois magistrats et six jurés populaires sont appelés à trancher : avoir été victime justifie-t-il de devenir bourreau ? Neuf hommes et femmes en colère doivent choisir entre punition et pardon.
- Coeur du Sahel. Djaïli Amadou Amal
Faydé vit dans les montagnes dans l’extrême-nord du Cameroun. Pour que sa mère, ses frères et sa sœur ne soient pas dans le besoin, son beau-père ayant disparu au cours d’une razzia de Boko Haram, la jeune adolescente décide de partir à Maroua, la ville la plus proche, où elle sera domestique. Comme ses comparses, elle devra se faire à sa nouvelle vie, citadine et difficile pour les filles. Mépris de classe, mauvais traitements, viols… Comment Faydé parviendra-t-elle à se frayer son chemin dans un environnement, où son destin semble tracé à l’avance ?
- Les mots immigrés. Erik Orsenna.
À l’heure où revient le débat sur l’identité, avec des opinons opposées de plus en en plus violentes, Erik Orsenna a voulu, par la voie du conte commencée avec sa Grammaire est une chanson douce, raconter l’histoire de la langue française. Pour une telle ambition, le savoir lui manquait. Bernard Cerquiglini, l’un de nos plus grands linguistes et son ami de longue date, a bien voulu lui apporter ses lumières aussi incontestées que malicieuses.
Et nous voilà partis, deux millénaires en arrière, chez nos ancêtres les Gaulois dont les mots sont bientôt mêlés de latin, puis de germain. Avant l’arrivée de mots arabes, italiens, anglais... Un métissage permanent où chaque langue s’enrichit d’apports mutuels.
Jusqu’à ce que déferle une vague de vocables dominateurs nés de la mondialisation économique et inventés pour son service. Ce globish aura-t-il raison de la diversité linguistique, aussi nécessaire à nos vies que cette biodiversité dont nous avons appris à reconnaître l’importance capitale, et la fragilité ?
- Fatale. Jean-Patrick Manchette.
Ceci est un roman noir. C'est l'histoire d'une tueuse professionnelle, solitaire et aliénée, qui fait son oeuvre sanglante. C'est l'histoire d'un contrat inhabituel, dans une ville pourrie par le fric.
-Chien 51. Laurent Gaudé
C’est dans une salle sombre, au troisième étage d’une boîte de nuit fréquentée du quartier RedQ, que Zem Sparak passe la plupart de ses nuits. Là, grâce aux visions que lui procure la technologie Okios, aussi addictive que l’opium, il peut enfin retrouver l’Athènes de sa jeunesse. Mais il y a bien longtemps que son pays n’existe plus. Désormais expatrié, Zem n’est plus qu’un vulgaire “chien”, un policier déclassé fouillant la zone 3 de Magnapole sous les pluies acides et la chaleur écrasante.
Un matin, dans ce quartier abandonné à sa misère, un corps retrouvé ouvert le long du sternum va rompre le renoncement dans lequel Zem s’est depuis longtemps retranché. Placé sous la tutelle d’une ambitieuse inspectrice de la zone 2, il se lance dans une longue investigation. Quelque part, il le sait, une vérité subsiste. Mais partout, chez GoldTex, puissant consortium qui assujettit les pays en faillite, règnent le cynisme et la violence. Pourtant, bien avant que tout ne meure, Zem a connu en Grèce l’urgence de la révolte et l’espérance d’un avenir sans compromis. Il a aimé. Et trahi.